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Espérance de vie après une fracture du col du fémur : ce que disent les experts

Espérance de vie après une fracture du col du fémur : ce que disent les experts

La fracture du col du fémur fait partie des problèmes de santé les plus sérieux qui touchent principalement les personnes de troisième âge. Survenant généralement à la suite d’une chute, cette blessure a des répercussions significatives sur la qualité de vie, l’autonomie et la survie des personnes atteintes. Selon des études, le taux de mortalité durant les 12 premiers mois après cet accident anatomique attendrait 58 % en présence de facteurs aggravants. Origines possibles, complications potentielles, traitements disponibles, mesures préventives… tout savoir dans cet article sur l’espérance de vie à la suite d’une fracture du col du fémur.

C’est quoi une fracture du col du fémur et pourquoi survient-elle ?

En anatomie, le fémur correspond à l’os le plus long de notre corps, jouant un rôle incontournable dans sa mobilité et son soutien du poids. Le col du fémur quant à lui est la partie fine qui connecte la tête du fémur à la tige fémorale. C’est cette zone qui est particulièrement vulnérable aux fractures, surtout chez les personnes âgées.

La fracture du col du fémur se produit donc à l’extrémité supérieure de l’os de la cuisse. Elle peut survenir à la suite d’un choc violent comme un accident ou d’une chute due à une perte d’équilibre. Chez les personnes âgées, l’ostéoporose est la principale cause, car elle rend les os plus fragiles et susceptibles de se fracturer. En France, on dénombre plus de 50 000 nouvelles fractures du col du fémur chaque année, dont 75 % concernent des femmes, en particulier celles qui ont passé la ménopause.

Quelles sont les complications possibles d’une fracture du col du fémur ?

Une fracture du col du fémur nécessite souvent une intervention chirurgicale urgente pour éviter des complications graves. Parmi ces dernières, on trouve :

  • la nécrose de la tête du fémur : mort des cellules osseuses due à un manque de vascularisation ;
  • des infections : pouvant survenir au site de l’opération et se propager à d’autres parties du corps ;
  • une embolie pulmonaire : obstruction d’une artère pulmonaire par un caillot de sang ;
  • une pneumonie : inflammation des poumons suite à une infection ;
  • des escarres : plaies cutanées dues à la pression ou au frottement ;
  • une déshydratation et une dénutrition qui affaiblissent l’organisme ;
  • etc.

Quelle est l’espérance de vie suite avec ce problème de santé ?

Comme on peut le noter, ces complications affectent considérablement la qualité de vie et donc l’espérance de vie des patients. Les études montrent que le taux de mortalité varie de 15 à 58 % dans l’année suivant l’intervention chirurgicale, avec un pic de mortalité observé au 12e mois post-fracture. Les hommes et les patients ayant reçu une prothèse totale de hanche présentent des taux de mortalité plus élevés.

Ainsi, même si elle ne met pas directement en péril la vie, la fracture du col du fémur accélère la dégradation de la santé et augmente le risque de décès. Les comorbidités telles que les maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques, métaboliques, rénales, digestives et infectieuses sont autant de facteur aggravant les pronostics.

Fracture du col du fémur : traitement, réhabilitation et prévention des récidives

Fracture du col du fémur : traitement, réhabilitation et prévention des récidives

Le traitement d’une fracture du col du fémur repose généralement sur une intervention chirurgicale. Les deux principales options sont :

  • l’ostéosynthèse : fixation des fragments osseux à l’aide de vis ou de plaques dans le but de favoriser la conservation de l’os naturel ;
  • la prothèse de hanche : remplacement de la tête du fémur par une pièce artificielle pour rétablir la mobilité.

Le choix du traitement dépend de l’âge du patient, de son état de santé général et du type de fracture. De plus, une intervention rapide (idéalement dans les 48 heures suivant la fracture) permet de minimiser les risques de complications.

À la suite de l’intervention, une réhabilitation sera nécessaire pour regagner de l’autonomie. Dirigée par un kinésithérapeute, celle-ci comprend des exercices de mobilisation, de renforcement musculaire et d’équilibre. Enfin, la prévention des récidives passe par le traitement de l’ostéoporose, l’aménagement du logement pour réduire les risques de chute ainsi que la pratique régulière d’une activité physique adaptée.

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